Accueil > Textes et élucubrations > Hadopi et la société moderne (Bernard Couapel) Novembre 2010
mardi 16 novembre 2010, par
Cet article peut être considéré comme la suite de nos réflexions sur les problèmes de la société moderne que nous avons publié en Mars 2006. Cette nouvelle réflexion part des résultats d’une enquête en ligne sur les lois Hadopi menée en octobre 2010 que nous extrapolons sur le plan social et politique.
Les réponses à notre enquête en ligne sur les lois Hadopi [Cyber2010-3] menée en octobre 2010 confirment nos interrogations sur leur pertinence, et les effets que l’on peut en attendre sur le téléchargement illégal et la criminalité. L’analyse de cette l’enquête nous amène à prolonger notre réflexion sur le fondement idéologique de ces lois, que l’on retrouve dans d’autres domaines. Après un rappel de notre définition de la modernité, nous proposons une esquisse des nouveaux repères forgés par la post-modernité.
La modernité, que l’on fait souvent débuter à la fin du XVIe siècle avec la (ré)invention de l’imprimerie, est caractérisée par la volonté idéologique de développer la connaissance et la science dans une taxinomisation du monde construite par les explorateurs et orientalistes. Cette période est caractérisée par le développement de la science et de la technologie. La révolution française pendant le siècle des lumières puis la révolution industrielle en Grande Bretagne, ont donné à ces États la puissance économique et militaire ainsi que le pouvoir politique et culturel qui a conduit l’Occident à conquérir le monde au nom de la mission civilisatrice de la France ou du fardeau de l’homme blanc (the white man’s burden). On peut caractériser l’idéologie de la modernité comme celle de la domination, de la loi du plus fort, que l’on retrouve dans la colonisation mais aussi dans le capitalisme. Cette ère est marquée par la notion de progrès permanent que l’on peut opposer à une vision plus cyclique dans la philosophie orientale. On peut considérer que la modernité est basée sur la force de l’industrie dynamique qui a vu son aboutissement dans l’arme absolue nucléaire portée par les tendances paranoïaques de la société. C’est maintenant la finance qui régit l’économie, même si elle avoue ne par prévoir mais seulement expliquer à postériori les phénomènes qu’elle analyse. Elle doit ponctionner au maximum l’industrie pour alimenter le pouvoir de certains et faire face aux demandes de retraites dans une société où la pyramide des âges est déséquilibrée. Une telle logique qui dénie l’humain et la vision du futur à long terme ne peut aller que dans le mur comme l’a montré Karl Marx dans son analyse. En effet, la seule recherche de rentabilité financière détruit les capacités d’investissement des entreprise et les prive de vision à long terme et donc de capacité d’adaptation aux changements technologiques et économiques.[Coua2006][Coua2006-2]
A partir de cette définition de l’idéologie moderne, nous allons essayer de montrer que les lois Hadopi ne sont que les symptômes d’un principe qui touche l’ensemble de notre société. Si nous transposons le problème des artistes au monde paysan par exemple, nous retrouvons la même distribution d’acteurs et modes opératoires. Les artistes, circuits de distribution et maisons de productions deviennent respectivement paysans, grande distribution et FNSEA, les sites de production collective, le téléchargement libre, le direct to fans et la vente en ligne se transforment en GAEC, dons aux associations, système d’échanges locaux et marchés ou vendeurs des quatre saisons. Enfin les lois Hadopi deviennent la Politique Agricole Commune. Nous retrouvons dans cette distribution des rôles, la modernité capitaliste qui met en œuvre la cupidité aveugle de certains intermédiaires entre le producteur et le consommateur, pilotée par la finance et guidée par la vision d’un Homme égoïste et opportuniste dans un cadre politique ploutocratique qui donne le pouvoir à ceux même qui ont réussi dans ce système de domination par l’argent.
Dans la même logique que les artistes vis à vis des circuits traditionnels de distribution qui confisquent la richesse de leur production, les paysans doivent rompre avec la grande distribution en s’organisant autour d’une distribution autonome de leurs produits, basée sur les marchés et vendeurs des quatre saisons. Ils peuvent attirer l’adhésion du public en offrant aux associations caritatives une partie de leur production, en échange d’aides ponctuelles spontanées des bénéficiaires pour les moissons par exemple. Ce partage associé aux collaborations entre bénévoles ou associations peut donner naissance aux systèmes d’échanges locaux (SEL) qui représentent une vraie opportunité pour l’avenir puisqu’ils permettraient de contribuer pour 20 à 50% au budget des ménages [Coua2006], soit une croissance locale et écologique, directement mesurable, capable de faire pâlir d’envie les chinois... Cette croissance pourrait compenser la solidarité comptable intergénérationnelle qui entrainera inévitablement l’alignement des retraites par répartition sur le ratio des cotisants par rapport aux bénéficiaires, en solidarité basée sur les ressources propres et valorisées de la société.
La société moderne est maintenant découpée en deux mondes mutuellement opaques qui se révèlent dans les manifestations contre la réforme des retraites par le “eux au moins ils ont du travail” d’un SDF depuis dix ans ou les personnes qui font la manche devant d’indifférence des manifestants, voire les casseurs des cités oubliées. Nous affirmons que la plus grande avancée sociale de ces vingt dernières année est le resto du cœur. Ce n’est pas une provocation mais l’observation de l’esprit d’entraide, la solidarité et l’expérience d’un repas de noël simple, partagé entre bénévoles et usagers dans une ambiance humble et festive. Les voies d’avenir s’ouvriront à partir d’idées qui paraissent farfelues ou utopiques mais qui marchent. Qui aurait cru que le logiciel libre fonctionnerait et que ce principe de partager son savoir faire deviendrait une industrie et un mode opératoire qui remet en cause le fonctionnement de l’édition logicielle ? Le changement de paradigme ne peut se faire que dans la rupture. En l’occurrence, le passage à cette post-modernité redéfinit l’homme au centre de la société, dans une vision écologique, c’est à dire qui met l’homme en harmonie avec son environnement. Une fois la rupture consommée, cela n’empêche pas de reconstruire une relation basée sur un nouveau consensus.
L’écrasement des vrais créateurs de richesse par les abus du profit capitalistique nous montre que ce système a atteint les limites ultimes de son absurdité qui consiste à rafler tout le fric pour partir le dépenser seul sur une île déserte, laissant les autres sans rien et restant tout seul comme un con avec son magot sous un palmier... A moins que derrière le capitalisme se cache la paranoïa moderne de dominer le monde et le rendre à son image, que les chrétiens résument en personnifiant Satan qui mène le monde, alors que les musulmans le représentent comme un principe d’action. Et si c’était la machine qui engendrait ces comportements comme le disait déjà Chuang Zi 300 ans avant notre ère, puis Schopenhauer et Nietzsche ?
Si l’imprimerie a sonné l’avènement de la modernité, l’arrivée d’Internet peut être considérée comme une rupture en terme de civilisation car après l’oralité des sociétés pré-modernes, enseignée par des maîtres ou professeurs, la culture livresque moderne laisse la place à l’hypertextualité et l’interaction. Après les mythes pré-modernes, on est passé de la connaissance moderne, à l’information post-moderne avec une prédominance de l’image.
Dans un essai intitulé retour de la modernité vers le « futur présent »(From Modernity back to ’present future’ [Coua2004] ), nous avons proposé un tableau de mots clé qui différencient à notre sens les sociétés pré-modernes, modernes et post-modernes.
Pré modernité | modernité | post modernité | |
idées | Oralité mythes professeur |
Lecture/écriture connaissance livres |
hypertextualité Information TV Internet |
support | Echanges sociaux | imprimerie | image |
classicisme | positivisme | virtualité | |
outils | artisanat | industrie, transport | Info-tech |
valeurs | traditions | universaux | relativisme |
société | cohabitation | melting pot | Village global |
Contrôle social | Église & monarchie | bureaucratie | Cyber & technocratie |
religion | mythes communauté locale |
Science Église |
Spiritualité mélange (pick & mix) |
commerce | monnaie | banque | Carte bancaire, e-paiement |
voyage | explorateurs, voyageurs | colonialisme | immigration, tourisme |
environnement | nature | progrès | écologie |
conflits | croisades | guerre mondiale | terrorisme |
armes | sabre | fusil | Destruction massive |
mouvement | Guidé par la nature | vitesse | accélération |
temps | Immanence présent |
diachronie passé |
Synchronie, ubiquité passé, présent, futur |
Ces éléments décrivent une évolution vers la virtualisation des activités, échanges et services, une relativisation des valeurs du fait de la cohabitation ou la concurrence d’idéologies et cultures par l’immigration, le tourisme et les moyens d’information, ainsi que l’accélération du temps liée à l’ubiquité temporelle et géographique des nouveaux média. D’une société paranoïaque basée sur l’industrie dynamique, nous passons à une société schizophrène pilotée par la cybernétique. Les pôles positif et négatif que sont le progrès et les guerres dans la modernité deviennent l’écologie et le terrorisme.Les termes de virtualisation, relativisation des informations et accélération sont emblématiques de l’internet, comme pour confirmer le rôle prédominant de cet outil dans la société. Afin de transposer le conditionnement social sur le plan de l’outil, prenons par exemple la position de deux philosophes, Chuang Zi et Platon, sur l’influence de la technicité sur l’homme :
J’ai entendu mon maître dire, où il y a des machines, il y a forcément des soucis de machine ; où il y a des soucis de machine, il y a forcément un cœur de machine. Avec un cœur de machine dans votre sein, vous avez perdu ce qui était pur et simple, et sans la pureté et simplicité, la vie de l’esprit ne connaît pas de repos. Lorsque la vie de l’esprit ne connaît pas de repos, la voie cessera de vous guider. Ce n’est pas que je ne sais rien de votre machine – C’est que j’aurais honte de l’utiliser ! (Chuang Zi Section TWELVE - HEAVEN AND EARTH) (Chuang-Zi, 369-298 BCE)
Platon a affirmé que l’écriture affaiblit l’esprit, l’écriture est passive. C’est un monde irréel, artificiel. L’écriture est inhumaine, feignant d’établir à l’extérieur de l’esprit ce qui dans l’oralité ne peut être que dans l’esprit. L’écriture est simplement une chose, quelque chose de manipulable, d’inhumain, d’artificiel, un produit fabriqué. Pour Ong, l’écriture est une technologie qui restructure la pensé. Il souligne des différences entre l’esprit oral et l’esprit littéraire. La culture orale reste près de la réalité de l’homme en mémorisant la connaissance dans des histoires. L’écriture a été une intrusion dans le monde des hommes dans le passé, beaucoup comme les ordinateurs le sont aujourd’hui. Si un livre expose un mensonge, 10.000 réfutations imprimées ne feront rien au texte imprimé. Le mensonge est là pour toujours. C’est pourquoi les livres ont été brûlés. La même question s’applique avec l’ordinateur, et la valeur d’informations qu’ils contiennent [Ong1999] [Coua2005] .
Que dit Platon sur l’écriture ? [LeMonde2009]Au fond, pour Platon, l’écriture fait partie du monde matériel (qu’il appelle le sensible, l’accessible aux seuls sens). Le discours, lui, parle directement à l’âme, une réalité humaine intermédiaire entre le sensible et l’intelligible (l’harmonie éternelle du cosmos qui dit le Juste). L’écriture est utile, elle est un jeu, un outil, mais elle est limitée. Est-ce que la parole seule approche la vérité ? Pas plus, dit Platon, car les mots rendent mal compte des réalités et la parole hors sagesse peut être manipulation. C’est ainsi le cas de la rhétorique : l’art d’influencer les âmes selon Socrate. Le rhéteur se moque de la vérité et de la référence, il se veut efficace pour convaincre. La logique dialectique est la seule méthode du discours, selon Platon, qui permette de dégager une vérité. Elle offre les instruments d’analyse de l’intelligible en le dégageant du sensible. Ce n’est qu’ensuite que le philosophe s’adresse à la personne particulière qu’il a devant lui, se mettant à son niveau. Son but est de faire connaître la vérité, pas de convaincre de le suivre. C’est toute la différence entre deux attitudes, l’argument d’autorité ou l’incitation à la responsabilité. Nous, modernes, les qualifions ainsi : autoritarisme et libéralisme.
On peut considérer que l’invention de la bombe atomique marque la fin de l’ère moderne puisqu’elle représente le summum de la domination par la menace, et que l’internet marque le début de l’ère post moderne puisque ce média restitue la place de l’individu en terme de pouvoir d’expression. Ce nouveau support culturel remet en cause l’information institutionnelle et confirme la relativité des points de vue idéologiques qui a été amorcé par l’avènement des télévisions par satellites. L’écriture est modifiée en profondeur puisque contrairement à ce que Platon affirmait, elle n’est plus figée et peut maintenant être modifiée en temps réel sur les serveurs d’information, se rapprochant ainsi de l’oralité. Cependant les remarques de Chuang Zi sur les dangers de l’utilisation de machines restent d’actualité car nous sommes conditionnés par leur mode opératoire même si leur complexité grandissante et les avancées vers une intelligence modélisée peut donner l’illusion d’une humanisation de la cybernétique. On peut observer l’omniprésence de la machine en tant que médiateur interposé entre les individus par les téléphones portables, les discussions en ligne et surtout le partage d’images et la vidéo-conférence qui rapprochent les personnes tout en artificialisant leur relation. D’autre part la machine se pose de plus en plus en concurrence avec l’homme et sert d’argument d’autorité dans la résolution de conflits, de témoin comme preuve de culpabilité, voire de policier. Radars automatiques, vidéo surveillance, déclarations en ligne et maintenant traque d’adresses IP, transforment la cybernétique en technocratie, pendant que les robots prennent peu à peu la place de l’humain dans les services à la personne.
Si la nouvelle écriture conteste en grande partie les critiques des philosophes sur l’écriture et l’imprimerie, comment peut-on corriger les dérives qu’engendrent les nouvelles technologies ? La réponse est certainement dans l’éducation du public sur les apports et les limites de celles-ci et aussi la domestication de la machine dans notre société. L’éducation doit développer le sens critique sur la validité de l’information qui n’est plus garantie et filtrée par les pouvoirs institutionnels mais qui est aussi plus libre. La domestication de la machine passe par la mise en place de modes opératoires parallèles, basés sur l’homme, capables de se substituer en cas de panne informatique. L’enjeu de la prédominance de l’homme sur la machine, c’est donc son intelligence face aux données et son aptitude à vivre sans machine, par les voies de l’éducation publique et la panne informatique.
Sur le plan social, on pourrait penser que dans une société démocratique qui garantit les libertés individuelles, l’avènement de la liberté d’expression et d’échanges serait accueillie comme une libération par des dirigeants élus qui reçoivent un pouvoir délégué par le peuple. Mais la résistance gouvernementale face à ce changement nous montre que derrière la rhétorique et la démagogie, dérives naturelles de la démocratie pour manipuler et instrumentaliser le peuple, se cachent les corps constitués, corporatismes et institutions remises en causes par ce virage culturel. Ils agissent par le lobbying sur un monde politique qui a peu a peu transposé la délégation de pouvoir de la société en abus de pouvoir personnel. Mais après tout, n’est ce pas l’évolution normale de la société humaine et l’usure des principes décrit par le changement symbolisé dans le yin et le yang ? Plutôt que chercher à modifier en permanence les règles de fonctionnement de la société française, il faut un changement radical en instituant un régime démocratique, basé sur une nouvelle constitution, celle de la cinquième république. Quant aux individus, il doivent tous ensemble faire un pas sur le côté et ainsi changer le monde, un peu comme les bouddhistes ferment les yeux puis les rouvrent soudainement lors de leurs vœux de Bodhisattva. Plus qu’un renouveau constitutionnel, nous avons simplement besoin d’un renouveau de conscience.
Les résultats de l’enquête sont très clairs quant aux causes réelles des dérives d’Internet qui ne sont que l’expression des problèmes de notre société, et unanimes sur l’idée qu’Internet représente un enjeu de pouvoir que l’on peut mesurer par le fait que la réponse en terme d’action « boycotter Internet, ne plus s’en servir » vient en dernière position, juste après « ne rien faire ». Est-ce un hasard si les lois Hadopi apparaissent au moment où cet outil devient indispensable aux citoyens ? L’absurdité de ces lois est sans doute due au fait que la jeune communauté des informaticiens n’est pas encore représentée au parlement. Ceux-ci ne pourraient de toute façon que constater l’impossibilité de légiférer sur des techniques en évolution permanente dans une course sans fin, et préconiser l’auto régulation, l’application des lois existantes et les poursuites en cas d’infraction constatée par les moyens déjà disponibles. Le pouvoir politique doit s’exercer sur le possible en favorisant l’éducation de la population à la nouvelle culture, en réduisant la violence que nous servent les média traditionnels structurés, comme la télévision par exemple, tout en rétablissant le lien social par la solidarité et l’écologie, c’est à dire le recentrage sur l’homme et sa relation harmonieuse avec la nature. C’est ce que nous enseignent les mouvements alternatifs qui sont plus guidés par la philosophie que l’idéologie, témoins de ce passage nécessaire de la modernité à la post-modernité. La société virtuelle d’Internet nous prouve que l’anarchie n’est pas le chaos puisque l’éthique de la majorité des internautes régule le réseau et instaure des us et coutumes adaptés à ce nouveau média. Ce n’est qu’un aiguillon qui interpelle les pouvoirs sur leurs carences et met en lumière l’autoritarisme des régimes totalitaires tout en donnant la mesure du pouvoir populaire dans les démocraties.
Pour résumer, on pourrait comparer la pertinence des lois Hadopi à l’histoire de la grenouille qui saute pour s’enfuir lorsqu’on fait du bruit en frappant dans les mains, et qui devient sourde lorsqu’on lui coupe les pattes... dans cette logique, nous pourrions affirmer l’immense impact de notre enquête sur la société française, puisque le lendemain de sa mise en ligne le 12 octobre 2010, plus de trois millions de Français sont descendus dans la rue pour manifester ;-).
Les parlementaires dont beaucoup sont issus du monde médical doivent s’inspirer du premier principe de la médecine qui est de ne pas nuire et laisser l’organisme vivant qu’est internet se défendre tout seul contre la malveillance d’une minorité d’utilisateurs. L’antibiotique Hadopi ne peut au mieux que détruire les défenses immunitaires que sont les experts et prestataires du réseau et ne pourra pas atteindre les criminels hors de la zone où cette loi s’applique. Il est urgent de laisser l’autorégulation opérer et d’utiliser l’arsenal juridique et policier existant pour lutter contre la criminalité. Quant au téléchargement illégal, ce n’est que le résultat des abus et inadaptations de l’offre commerciale que l’on peut transposer à d’autres domaines d’un capitalisme financier débridé.
Ces lois ne sont à notre sens qu’un aveu d’impuissance de la part du législateur qui, en perte de repères et sous la pression des lobbies, dérive vers les excès des régimes autoritaires en jouant sur la peur et la répression brutale, au lieu de favoriser la discrétion des enquêtes de police traditionnelles, aidées spontanément par les spécialistes qui ont tout intérêt à défendre leur outil. La réponse à l’absurdité et l’inefficacité de ces lois ne peut venir que d’une communaté internationnale d’utilisateurs, en prise directe avec l’internet, qui proposera des solutions viables et évolutives.
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